- le développement de la chirurgie ambulatoire dans son ensemble : effort portant sur l’ensemble de l’activité de chirurgie et des patients éligibles, soutien à la chirurgie ambulatoire innovante
- la qualité et la sécurité des soins : réalisation exclusive dans les unités de chirurgie ambulatoire et recherche d’une meilleure organisation de ces unités, accent porté sur les plus de 75 ans
- la promotion de la chirurgie ambulatoire auprès du public, des professionnels de santé hospitaliers et libéraux incluant médecin-traitants, infirmiers et kinésithérapeutes libéraux, des directeurs d’établissement (plateforme PAPRICA)
Ce plan d’actions a permis à notre région de rattraper le retard qu’elle affichait dans ses pratiques, pour désormais dépasser le taux moyen national.
Dernièrement, l’instruction N°DGOS/R3/2015/296 du 28 septembre 2015 relative aux objectifs et orientations stratégiques du programme national de développement de la chirurgie ambulatoire pour la période 2015-2020, a posé le principe d’un taux global national de CA de 66.2% à l’horizon 2020 (Bretagne : 54.4% à ce jour). L’un des enjeux est de parvenir, sur la base d’objectifs personnalisés par établissement de santé, à améliorer l’efficience des organisations pour développer la CA en substitution de l’hospitalisation complète.
Dans le cadre de la circulaire FMESPP du 15 décembre 2015 (Fonds pour la Modernisation des Établissements de Santé Publics et Privés), l’ARS Bretagne a organisé cet appel à projets. Une dotation de 601 963.13 Euros, ponctuelle et non reconduite, est prévue.
Cet accompagnement exceptionnel à destination des établissements de santé (et des GCS) publics et privés vise à soutenir soit :
- le développement de l'innovation en chirurgie ambulatoire :
- innovations organisationnelles permettant de fluidifier les flux et les parcours (ex. : outils de gestion des flux, dossier communicant, interfaces ville-hôpital, l'appel du lendemain, etc.) ;
- équipements de haute technicité ou techniques innovantes (anesthésiques, chirurgicales, de réhabilitation rapide). - la modernisation des structures et l'adaptation des organisations ;
- le soutien aux opérations d'investissement immobilier ou mobilier pour réorganiser et restructurer l'offre (ex : aménagements des locaux, travaux, etc.).
L’ARS Bretagne a ainsi été destinataire de 25 projets, portés par 20 établissements de santé, publics et privés. Les structures retenues et financées à ce titre sont : CHP St-Grégoire, CH Saint-Brieuc, CHRU Rennes, clinique Pasteur-Lanroze de Brest, HP Cesson-Sévigné, CHP Saint-Brieuc, CRLCC Eugène Marquis de Rennes et CHRU Brest.
- à destination des usagers et du grand public, tant dans la presse écrite que radio et via le collectif inter associatif des usagers (CISS) ;
- à destination des directions des établissements et des équipes chirurgicales.
La dernière journée régionale s’est déroulée en novembre 2015.
Le développement de pratiques innovantes en chirurgie ambulatoire amène les professionnels de 1er recours à être confrontés à des situations non habituelles, et en particulier à devoir prendre en charge certains gestes techniques ou des situations auxquels ils sont rarement confrontés. Les difficultés sont accrues par le fait que les pratiques et les outils liés au parcours de soins diffèrent d’un professionnel à l’autre et d’un établissement à l’autre.
C’est pourquoi, dans le cadre de l’amélioration de la coordination des acteurs entre la ville et l’hôpital pour le développement de la chirurgie ambulatoire, l’ARS Bretagne, l’URPS des infirmiers libéraux et l’URPS des médecins libéraux de Bretagne ont créé et développé la plateforme internet PAPRICA (Plateforme d’Appui de Premier Recours pour les Interventions en Chirurgie Ambulatoire).
PAPRICA est financée par L’ARS Bretagne à hauteur de 108 290 euros
PAPRICA participe à la sécurisation du parcours du patient lors des prises en charge chirurgicales ambulatoires, depuis le début de la prise en charge jusqu’à la fin des soins, tout en améliorant la coordination des acteurs.
Le principe en est le suivant :
- regrouper l’ensemble des modèles de documents utilisables dans le cadre du parcours patient et les outils de communication utilisés en ambulatoire ;
- informer le patient sur le geste envisagé et mettre à sa disposition un accès à distance à une vidéo didactique et spécifique à sa pathologie, qui lui permettra de retrouver toutes les informations nécessaires à la compréhension de son intervention et de son parcours en ambulatoire ;
- informer et former les professionnels de santé de premier recours sur le geste concerné et mettre à leur disposition un accès à distance à une vidéo didactique spécifique à chaque geste chirurgical (geste et parcours de soins). Certains gestes techniques non habituellement réalisés en ville feront l'objet de séquences de formation vidéo spécifiques ;
- favoriser une démarche d’amélioration continue des pratiques (EPP), en permettant aux professionnels de premier recours de réaliser une évaluation de la prise en charge au lit du patient.
La plateforme PAPRICA permet notamment d’accéder à des vidéos d’information sur différents gestes marqueurs pratiqués en chirurgie ambulatoire. La vidéo « patient » et la vidéo « professionnel de premier recours » retracent les différentes étapes du parcours du patient en chirurgie ambulatoire : avant, pendant et après l’intervention.
A ce jour, les établissements et les gestes retenus sont :
Etablissements | Actes envisagés (choix définitif à déterminer) |
---|---|
CHU de Rennes | RTUP Laser |
HP Sévigné (Rennes) | RTUP Laser |
Clinique Mutualiste de la Sgaesse (Rennes) | Thyroïdectomie partielle et chirurgie de l’épaule |
CH Bretagne Atlantique (Vannes) | Chirurgie des tumeurs bénignes de l’ovaire |
CHP Saint-Grégoire | Ligamentoplastie du genou |
Les établissements retenus pour la mise sous accord préalable sont ceux qui présentent un fort potentiel de développement au regard de leur pratique ambulatoire faible ou modeste.
En Bretagne, 7 à 8 établissements sont retenus chaque année pour une MSAP portant sur 1 à 3 gestes, pendant une période de 6 mois. Les résultats sont favorables puisque pour une grande majorité des établissements la pratique ambulatoire, initialement faible, dépasse le taux moyen régional au terme de la procédure. Le suivi des pratiques pour chaque geste montre que cette dynamique se poursuit et même s’amplifie dans les années suivantes.