Point de situation au 8 décembre
En Bretagne, la campagne concerne 324 établissements soit plus de 40 000 élèves. Sur cet effectif, au 8 décembre, 30,5 % des élèves ont souhaité participer à la campagne de vaccination (suite à autorisation parentale), soit près de 11 000 vaccinations à réaliser. Près de 6 600 élèves ont d’ores et déjà reçu leur première dose.
En Ille-et-Vilaine, la campagne concerne 112 établissements soit près de 15 000 élèves. Sur cet effectif, au 8 décembre, 32 % des élèves ont souhaité participer à la campagne de vaccination (suite à autorisation parentale), soit plus de 4 600 vaccinations à réaliser. Plus de 2 800 élèves ont d’ores et déjà reçu leur première dose.
La campagne de vaccination en pratique
Pour qui ?
L’ARS Bretagne, le Rectorat et les directions diocésaines de l’enseignement catholique organisent la première campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains dans les collèges de la région. Le dispositif s’adresse à tous les élèves de 5e des collèges publics et ceux des collèges privés sous contrat avec l’Education Nationale volontaires. Chaque collégien recevra deux doses de vaccin sur l'année espacées de 6 mois.
Comment ?
La participation des élèves à la campagne de vaccination relève d’une démarche volontaire et est soumise à l’autorisation des deux parents (recueil par l’établissement sur les premières semaines de septembre). La vaccination est entièrement gratuite pour les familles.
Par qui ?
En Ille-et-Vilaine, les services du Conseil départemental qui dispose de la compétence de centre de vaccination, pilote des équipes mobiles de vaccination (infirmiers, médecins, sages-femmes, pharmaciens). Ces dernières organisent, en lien avec les établissements scolaires, les "sessions" d’injection.
Ces équipes mobiles se rendent dans les collèges à deux reprises :
- entre octobre et décembre pour administrer une première dose de vaccin ;
- entre avril et juin pour administrer la seconde dose.
En France comme en Bretagne, une couverture vaccinale à améliorer
La vaccination est le mode de protection le plus efficace contre les infections à papillomavirus. En effet, lorsqu’elle est réalisée avant le début de la vie sexuelle, la protection est proche de 100 % !
Pourtant, en France, la couverture vaccinale contre les infections à HPV reste faible : 48 % des filles et 13 % des garçons âgés de 15 ans ont été vaccinés (au moins 1 dose).
En Bretagne, les données sont supérieures à la moyenne française : 60 % des filles et 17 % des garçons âgés de 15 ans ont été vaccinés (au moins 1 dose). Elles restent toutefois loin de l’objectif de 80 % de couverture vaccinale chez les filles d’ici 2030, fixé par la stratégie décennale de lutte contre le cancer.
A noter que ce principe de la vaccination au sein des établissements scolaires fait suite aux retours positifs de plusieurs pays (Suède, Australie, Royaume-Uni…) et à l’expérimentation concluante menée en région Grand-Est en 2019 avec de très bons résultats et taux de couverture de vaccination y ont été observés, proches de 80 %.
Prise en charge financière
L’Assurance maladie prend en charge 65 % du coût des vaccins. L’ARS Bretagne, via le Fonds d’intervention régional, finance les 35 % restants et tous les coûts liés à l’organisation de cette campagne (ressources humaines, matériel…).
Ainsi, le vaccin étant pris en charge à 100 %, aucune avance de frais n’est nécessaire pour les familles.