La stratégie Ma santé 2022 propose une vision d’ensemble et des réponses globales aux défis auxquels est confronté le système de santé français. Cette transformation du système de santé ne pourra avoir lieu sans un développement massif et cohérent du numérique en santé en France. Le numérique est un moyen pour mieux coordonner les professionnels de santé, pour développer des innovations thérapeutiques et organisationnelles, pour lutter contre la fracture sanitaire, pour repositionner le citoyen au coeur du système de santé
Les ambitions de la politique du numérique en santé :
- renforcer la gouvernance du numérique en santé
- intensifier la sécurité et l’interopérabilité des systèmes d’information en santé
- accélérer le déploiement des services numériques socles
- déployer au niveau national des plateformes numériques de santé
- soutenir l’innovation et favoriser l’engagement des acteurs
Le 25 avril 2019, Agnès BUZYN, ministre des Solidarités et de la Santé, accompagnée de Cédric O, secrétaire d’Etat chargé du numérique, a présenté les grandes orientations de la politique du numérique en santé dans le cadre de la stratégie Ma santé 2022.
Le dossier d’information de la feuille de route "Accélérer le virage numérique" présentant les cinq orientations et les vingt-six actions associées.
Dans le cadre des accords du Ségur de la santé, 2 milliards d'euros sont alloués pour renforcer le numérique dans la santé dont 1,4 Milliard pour le partage fluide et sécurisé des données de santé clés et 600 millions dédiés au secteur médico-social sur 5 ans.
L'objectif principal du Ségur est de généraliser l'échange et le partage sécurisé de données de santé entre professionnels de santé et l'usager.
Il s’agit d’investir massivement pour rattraper le retard dans la modernisation, l’interopérabilité, la réversibilité, la convergence et la sécurité des système d’information en santé.
L’intégration des fondations numériques régaliennes, notamment l’identifiant national de santé, le cadre de sécurité et d’interopérabilité, la messagerie sécurisée et le dossier médical partagé, sera soutenu auprès de toutes les parties prenantes (établissements, industriels, plateaux techniques…).
Elle permettra le développement et le déploiement d’une offre logicielle de qualité.
De façon complémentaire, des modalités d’incitation forte à l’usage, dans la continuité des programmes actuellement engagés tels que le programme HOP’EN (pour les établissements de santé) et le programme E-Parcours (pour la coordination des soins) seront activées sur certains cas d’usage prioritaires, comme le partage de l’histoire médicale du patient, le lettre de liaison et les résultats de biologie et d’imagerie, afin de s’assurer de
l’accès effectif du citoyen à ses données de santé et à leur partage entre professionnels.
Les actions seront également prévues pour accélérer le développement de la télésanté, pour concrétiser le service d’accès au soin (SAS) et pour stimuler l’écosystème pour la création de services numériques réellement innovants et l’analyse des données de santé dans un cadre éthique et sécurisé.
L'ARS est en charge du pilotage du Ségur numérique en région avec la collaboration de l'Assurance Maladie et du GCS e-Santé Bretagne en tant que maitrise d'ouvrage déléguée.