Comme bien d’autres substances psychoactives, l’alcool expose à un risque de dépendance, à des conséquences graves en lien avec sa très forte toxicité, tant neurologique que générale, et à de nombreux dommages sociaux, par les troubles du comportement qu’elle induit. Dans ce contexte, la publication des données régionales relatives aux consommations d’alcool donne une meilleure connaissance des pratiques des Bretons, les compare avec celles des autres régions françaises et identifie les évolutions survenues ces dernières années.
Si la prévalence de la consommation annuelle d’alcool est stable en Bretagne, comme en France, depuis 2000, elle reste à un niveau encore très élevé et impacte lourdement sur la santé de la population.
La Bretagne se distingue des autres régions métropolitaines par des niveaux de consommations plus élevés : les consommations hebdomadaires et les alcoolisations ponctuelles importantes (API) sont plus marquées en Bretagne qu’ailleurs. Les consommations sont inscrites dans un contexte sociétal et culturel particulier, comme en témoigne le niveau d’expérimentation des jeunes bretons, l’un des plus haut de ceux observés en France : 93,7 % des bretons ont déjà expérimenté l’alcool à 17 ans.
Les données du BSP montrent que les adultes bretons sont également très concernés : ils sont encore très nombreux à consommer bien au-delà des repères de consommation à moindre risque.
Les données sur le nombre de passages aux urgences en lien avec une intoxication éthylique aiguë, et celles relatives aux principaux cancers directement liés à l’alcool témoignent également de cette situation de sur consommation d’alcool en Bretagne.